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Hodler en majesté par Philippe Dagen au musée Marmottan

par Marie de la Fresnaye 17 Septembre 2016, 08:48 Peinture Expositions Paris Histoire de l'art

©Munch museum, Oslo Collections particulières, Suisse Musée Marmottan Monet, Paris.
©Munch museum, Oslo Collections particulières, Suisse Musée Marmottan Monet, Paris.
©Munch museum, Oslo Collections particulières, Suisse Musée Marmottan Monet, Paris.
©Munch museum, Oslo Collections particulières, Suisse Musée Marmottan Monet, Paris.
©Munch museum, Oslo Collections particulières, Suisse Musée Marmottan Monet, Paris.
©Munch museum, Oslo Collections particulières, Suisse Musée Marmottan Monet, Paris.
©Munch museum, Oslo Collections particulières, Suisse Musée Marmottan Monet, Paris.
©Munch museum, Oslo Collections particulières, Suisse Musée Marmottan Monet, Paris.

©Munch museum, Oslo Collections particulières, Suisse Musée Marmottan Monet, Paris.

​L'historien de l'art et critique, Philippe Dagen entend sortir des catégorisations habituelles, ces -ismes qui ont enfermé la modernité en peinture pour oser une confrontation inédite entre 3 géants : Ferdinand Hodler (suisse), Claude Monet (français) et Edvard Munch (norvégien).

Des contemporains qui ne se sont jamais rencontrés mais dont les recherches et avancées formelles se rejoignent autour de certains enjeux qui scandent le parcours. La montagne, la neige, l'eau, la nuit, les couleurs, la lumière : des états et sensations instables et "impossibles à saisir" selon les propos de Monet, repris dans le titre de cette exposition au musée Marmottan Monet. La photographie (à la fois rivale et alliée), les progrès scientifiques sont autant d'expérimentations qui nourrissent leur processus créatif. Le norvégien pratique la photographie qui rejoignait sa problématique du mouvement. Monet à son retour de Norvège en rapporte pour prolonger sa réflexion et le suisse s'en sert également. Le principe de la sérialité introduit par Monet est bien présent à travers notamment l'obsession d'Hodler pour l'horizon des Alpes depuis sa fenêtre dont le tourisme est florissant. C'est le début des voyages en mer de glace, comme le souligne le commissaire. Ce corpus d'œuvres très exceptionnel dont certaines vues pour la première fois à Paris est dû à la générosité de nombreux prêteurs suisses.

De même pour Munch grâce à un partenariat exceptionnel avec le Munchmuseet d'Oslo. L'on retrouve certains chefs d'œuvre montrés à la feu Pinacothèque dans l'audacieuse exposition "Munch ou l'Anti-Cri"de 2010. Son face à face avec les ondes lumineuses, l'immanence de la répétition, cette déflagration chromatique, ce continuum du mouvement, sont autant de solutions qu'il pose pour dépasser les limites de la peinture. Le champ de vision devient alors construction dynamique au service d'une exploration vibrante des sentiments humains. Et ces "Solitaires" dernière toile sublime qui clôt le parcours où le sable est rose, ces deux êtres pris dans une incommunicabilité palpable traduisent une exploration profonde de l'émotion. Des transgressions et des dépassements qui en annoncent d'autres...

Malgré la grande affluence du musée, cette exposition d'une réelle pertinence, vous conduira au delà de la perception dans un ravissement des sens inégalé.

Infos pratiques :

​Hodler Monet Munch :

Peindre l'impossible

jusqu'au 22 janvier 2017

Musée Marmottan Monet

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