Rodin sur les marches de Cannes et les cimaises du Grand Palais

©Musée Rodin photo Christian Baraja.

Alors que le film de Jacques Doillon est en compétition pour ce 70ème Festival de Cannes avec Vincent Lindon méconnaissable dans le rôle principal et Izia Higelin dans le rôle de Camille Claudel, l'ambitieuse rétrospective de son Centenaire au Grand Palais occulte le rôle et la présence de sa compagne pour se concentrer sur la modernité du maître.

L'axe choisi comme le souligne, Antoinette Le Normand-Romain l'une des 6 commissaires de l'événement est de souligner "l'onde de choc" et les répercussions sur la sculpture moderne et contemporaine. Adopter un autre regard embrasant Bourdelle, Brancusi mais aussi Lüpertz, Baselitz, Kirkeby, Thomas Houseago et tant d'autres qui se reconnaissent dans cette expérimentation, fragmentation, recherche du hasard, de l'accident. Le plâtre est son matériau de prédilection lui offrant une approche sérielle du processus créateur. Il pratique aussi la photographie retouchée ce qui est assez avant-gardiste et sera repris plus tard chez de nombreux sculpteurs.

La question des œuvres partielles est fondamentale (Iris, la Méditation) tout comme dans le dessin qu'il pratique volontiers à l'aveugle laissant advenir formes et repentirs. La temporalité, le thème du torse, la quête de l'épure, la déformation ou l'amplification feront partie des appropriations ultérieures chez de nombreux artistes.

Les prêts d'institutions majeures permettent d'orchestrer ce panorama intense et vibrant de 350 œuvres réunies au fil d'une scénographie qui magnifie les volumes et les confrontations.

L'intérêt d'Anselm Kiefer pour Rodin exploré à l'hôtel Biron au même moment participe de l'engouement suscité par le Centenaire qui s'étend dans le monde entier à travers le réseau des musées de France et à l'international.

Infos pratiques :

Rodin l'exposition du centenaire

jusqu'au 31 juillet 2017

Grand Palais

http://www.grandpalais.fr