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FIAC, pari gagné pour Jennifer Flay !

par Marie de la Fresnaye 21 Octobre 2017, 09:13 Foires International Marché Performance

©Jan Fabre,Karla Black, Oliver Laric Pauline Cunier Jardin Eliza Douglas Yona Friedman, Mark Dion, Rometti Costales, Neil Raitt, Puppies Puppies.
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©Jan Fabre,Karla Black, Oliver Laric Pauline Cunier Jardin Eliza Douglas Yona Friedman, Mark Dion, Rometti Costales, Neil Raitt, Puppies Puppies.
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©Jan Fabre,Karla Black, Oliver Laric Pauline Cunier Jardin Eliza Douglas Yona Friedman, Mark Dion, Rometti Costales, Neil Raitt, Puppies Puppies.
©Jan Fabre,Karla Black, Oliver Laric Pauline Cunier Jardin Eliza Douglas Yona Friedman, Mark Dion, Rometti Costales, Neil Raitt, Puppies Puppies.
©Jan Fabre,Karla Black, Oliver Laric Pauline Cunier Jardin Eliza Douglas Yona Friedman, Mark Dion, Rometti Costales, Neil Raitt, Puppies Puppies.
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©Jan Fabre,Karla Black, Oliver Laric Pauline Cunier Jardin Eliza Douglas Yona Friedman, Mark Dion, Rometti Costales, Neil Raitt, Puppies Puppies.
©Jan Fabre,Karla Black, Oliver Laric Pauline Cunier Jardin Eliza Douglas Yona Friedman, Mark Dion, Rometti Costales, Neil Raitt, Puppies Puppies.
©Jan Fabre,Karla Black, Oliver Laric Pauline Cunier Jardin Eliza Douglas Yona Friedman, Mark Dion, Rometti Costales, Neil Raitt, Puppies Puppies.

©Jan Fabre,Karla Black, Oliver Laric Pauline Cunier Jardin Eliza Douglas Yona Friedman, Mark Dion, Rometti Costales, Neil Raitt, Puppies Puppies.

Semaine sous haute tension pour les marathoniens de l'art avec la vitrine absolue la 44è FIAC.
Tant pis pour les grincheux qui ne veulent pas comprendre que nous sommes dans une ère mondialisée où la place de la France et de l'Europe est constamment challengée par de nouveaux entrants. C'est bien ce qui ressort de ce panorama d'une réelle exigence.
L'avenue Winston Churchill rendue entièrement piétonne donne un petit air de village festif de l'art contemporain avec l'œuvre de l'artiste coréen Seung-Taek Lee "Sound of Wind" et ces bandes de vinyle multicolores, le projet monumental de Yona Friedman (Jérôme Poggi) ces "space chains" éphémères et à géométrie variable faites de houla houps colorés ou les bancs facétieux de Matt Mullican et Pablo Reinoso. 
 
Au Petit Palais la sélection des 38 oeuvres plus cohérente (On Site) que l'année dernière tisse un dialogue pertinent entre patrimoine et art contemporain (Sheila Hicks, Erwin Wurn,Johan Creten..).
 
Le francais Perrotin positionné dès l'entrée attire tous les flashs avec un Murakami géant doré, sorte de lampe d'Aladdin et expose Laurent Grasso dans un cabinet de curiosité feutré, tandis que Gilbert & George font sensation chez Thaddaeus Ropac. Templon frappe fort également avec un Jan Fabre "l'homme qui mesure les nuages" (actuellement à l'origine de la Triennale d'Ostende qui vient d'ouvrir) et Nathalie Obadia (lire mon interview pour Mowwgli) avec un dosage subtil au féminin entre Mickalene Thomas, Rina Banerjee, Shirley Jaffe ou Laure Prouvost.
Kamel Mennour rebondit sur Camille Henrot qui investit totalement le Palais de Tokyo, Lee Ufan au couvent de la Tourette et au CCCOD de Tours et Ugo Rondinone.
Gagosian a réservé du lourd aussi avec Harmony Korine (Centre Pompidou, Agnès b), l'idée étant de faire le lien avec une actualité institutionnelle.
 
A noter dans le secteur général la présence du Comité Colbert qui soutient le programme "Rêver 2074"en présentant 3 jeunes artistes japonaises qui ont relevé le défi de l'utopie art & littérature.
 
C'est surtout dans les balcons et coursives du Grand Palais que l'on fait des découvertes à travers l'incontournable Secteur Lafayette, le Salon d'honneur et également le salon Jean Perrin. Au total 60 galeries dites émergentes sur les 192 cette année.
 
Retour aux fondamentaux : peinture, sculpture et
Bric-à-brac assumé.
Tendance forte à l'assemblage ludique et hétéroclite d'objets ou de mots en réaction sans conteste à internet, ce goût de la matérialité est flagrant.
Oliver Loric (Metro Pictures) par exemple incarne cette approche quand il puise dans les musées des canons esthétiques qu'il fragmente et réinjecte dans des sculptures hybrides. Patchwork punk également chez le britannique Neil Raitt (chez Valentin). 
 
Stratégiquement la présentation est au duo plus que solo show parfois jugé trop aride ou trop risqué.
 
Remarquons :
Orscar Munoz "Domestico" (Mor Charpentier)
On se souvient de sa majestueuse rétrospective au Jeu de Paume en 2014, sorte de clair-obscur initiatique.
On connaît ses photographies délavées par l'eau mais moins cette sculpture en marbre, cet autel familial votif à l'absence marquée par ces cadres vides. Ode à la mémoire qui s'intègre aux archives présentées également dans l'installation 4x3.
 
Maxime Rossi et sister Corita Kent (Joseph Allen, Paris)
Lire mon interview exclusif du galeriste sur Mowwgli.
Un dialogue qui s'organise à partir d'un papier peint créé par Maxime (né en 1980, diplômé l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon) tout spécialement aux côtés des sérigraphies de Corita Kent, peu connue des français. Religieuse américaine peintre, amie de John Cage dans les années de bouillonnement contestataire de la Côte Ouest, quitte les ordres en 1968 après avoir pratiqué un art de la sérigraphie pop à partir de l'imagerie publicitaire en vogue qu'elle détourne en préceptes humanistes. Maxime mène ce projet en plusieurs épisodes "Sister Ship" incluant la comédie musicale, la danse, le chant, le film, l'installation ou la performance.
 
Henry Taylor (Blum & Poe)
Afro-americain de 60 ans et sa superbe installation "Its like a jungle" à partir de matériaux de récupération et ses peintures aux messages engagés. Très remarqué à la dernière Biennale de Whitney.
 
 
Margret – Chronicle of an affair (Delmes & Zander, Cologne)
Cette série de photographies amateur est l’une des attractions de la foire posant la question du vernaculaire dans les collections de nos musées. Sorte d’enquête fictive à partir d’un cas d’adultère.
 
Karla Black (Raffaella Cortese gallery, Milan)
 
Exposée dans le cadre du festival d'automne au Palais des Beaux arts, Karla Black à travers l'usage de matériaux pauvres du quotidien tisse une narration spectaculaire.
 
Louise Lawler (Metro Pictures,New York)
Visible également à la Fondation Louis Vuitton dans le cadre de l'exposition du MoMa avec "Big". Elle y a bénéficié cet été d'une 1ère rétrospective "Why Pictures now "autour des enjeux qui animent sa pratique. 
Figure majeure, elle traite de la contextualisation de l'œuvre d'art et ses conditions d'exposition et d'accrochage. Ses grandes photographies brouillent volontairement les références même si le spectateur à travers un jeu de déductions peut y reconnaître les chefs d'œuvres.
 
 
Le duo Yona Friedman et Larissa Fassler (Jérôme Poggi galerie, Paris)
La franco-canadienne avec ses grandes cartographies mentales au feutre rejoint les rihzones de Yona Friedman. Nous avions apprécié l'exposition de Larissa au Centre Culturel Canadien de Paris qui à partir de prise de notes sur les us et coutumes habitants d'un quartier dessine une représentation symbolique des lieux. 
 
Benoît Maire, Anita Molinero, Vincent Gicquel et Kevin Rouillard (Thomas Bernard Galerie, Paris)
Beau dialogue entre des artistes de génération différente. Les grandes coulures de Vincent Gicquel avec ces personnages absurdes et nus de Vincent se livrant à des activités sexuelles assumées percutent avec les glaçures d'Anita Molinero, tandis que Kevin Rouillard s'inscrit dans une démarche de recyclage et réflexion postcoloniale à partir du bidon et son symbole pour les expatriés, qu'il mesure à l'histoire de la peinture (Support Surface).
Benoit Maire est également présenté chez la galerie mexicaine José Garcia.mx dans une superbe installation toujours autour de notions philosophiques qu'il performe.
 
Puppies Puppies chez Balice Hertling (Paris)
Trangression, recherche de l'absurde ou du morbide, Puppies Puppies (2 artistes aux noms cachés) devenu légende convoque empathie des objets et fétichisme des fans. Une réactualisation régressive et jubilatoire du ready made. La galerie a récemment emporté le prix Meurice pour l'art contemporain avec Morgan Courtois (notre article du 10/10).
 

Basim Magdy chez Gypsum gallery (Le Caire)

La fascinante video "Quand la solitude qui revient chaque jour fait surgir les singes" de Basim Magdy repérée par les Lemaitre. C’est donc la première venue de l'Egypte grâce au secteur Lafayette. Itinéraire d’un homme face à son destin.
La Tunisie marque aussi son entrée avec Selma Feriani qui propose Ismaïl Bahri et Massinissa Selmani, ayant chacun bénéficié d'expositions récentes. Le Kosovo également avec LambdaLambdaLambda et l'artiste Dardan Zhegrova (personnages géants en tissu) avec titres humouristiques sur nos modes de vie "Where we meet sometimes at night"
 
Eliza Douglas chez Overduin &Co

Musicienne, muse et compagne d'Anne Imhof (lion d'Or Biennale de Venise) elle se met à étudier l'art que récemment. Ses peintures livrent des sortes d’autoportraits en creux où elle encapsule ses proches dans la poche avant de ses chemises.

Pour conclure, avec un taux de renouvellement important (40 nouvelles galeries) la Fiac incarne une internationalisation accrue et l'émergence de nouvelles zones. Régionale et cosmopolite, élitiste et bankable, elle se hisse toujours plus haut.
On peut filer la métaphore avec le très bon film de Ruben Ostlund, the Square, d'un cynisme à toute épreuve sur le milieu de l'art contemporain, où certains se reconnaitront ..ou pas !
 
 
Testez la visite virtuelle  !
 
Programme de Performances "Parades for Fiac", le Conversation Room avec 89etplus..
 
Infos pratiques :
 
FIAC 2017
Du 19 au 22 octobre 2017
Grand Palais
Tarif plein : 37 €
Un conseil, passez par la billetterie en ligne
 
 
 
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