Bénédicte Chevallier, Etienne Rey à Art-O-Rama 2018.
Après avoir occupé des postes dans le secteur culturel, notamment au Maroc, écrit et accompagné des artistes, Bénédicte Chevallier rencontre fin 2006 le collectif d’entreprises Mécènes du Sud dont elle devient la déléguée générale. Elle y développe l’initiation des mécènes à l’art, les résidences d’artistes en entreprises et y accompagne les artistes lauréats et l'essaimage à Montpellier-Sète. C'est à l'occasion d'Art-O-Rama que je l'ai rencontrée fin août, m'annonçant sa prochaine participation, aux Ateliers Biennale de Rennes qui ouvrent dans quelques jours.
En ce qui concerne le salon art-o-rama, il a sans nul doute trouvé dans le hangar du J1 son plus bel écrin. Être en dialogue avec la ville, et la mer a inspiré le choix que j’ai fait cette année en choisissant d’inviter Etienne Rey.
Son medium de prédilection étant la lumière il y avait une coexistence préliminaire de choix !
L’exposition de Matthieu Bertéa à l’invitation d’Isabelle et Roland Carta (membres de Mécènes du sud) a été le prétexte d’une forme d’hybridation entre sa pratique et celle des protagonistes convoqués. Sa forme a évolué pendant trois jours au gré des interventions : actions, performances, lecture, atelier de moulage, etc.
2. Déléguée générale de Mécènes du sud Aix-Marseille, quel est votre rôle au quotidien ?
D’une certaine manière je suis toujours en déplacement ! Je suis sur une ligne de crête, d’un côté le monde de l’entreprise, de l’autre l’artistique. Je vais de l’un à l’autre avec le plus d’empathie en apportant la compréhension que j’ai de l’autre versant !
3. Partenaire des Ateliers Quel Amour/MP 2018 en quoi ce dispositif est-il tout à fait innovant dans le champ de l'art ?
Une résidence en soi peut sembler banal. Une résidence en entreprise, c’est une expérience qui demande beaucoup de souplesse ! C’est un contexte de recherche qui doit concilier les contraintes d’un environnement de travail dont l’objectif est la rentabilité. Moins miscible avec l’art, je ne vois pas !
Ce dispositif qui invite à produire une œuvre à partir d’une recherche in situ pousse les artistes dans leurs retranchements ! Pour le meilleur. Le contexte demande de la souplesse mais les moyens de production sont confortables. Et c’est une expérience dont on parle encore longtemps après.
4. Quel est l'ADN de Mécènes du Sud ?
Audace, indépendance, singularité.
5. Prochains projets
Destination Les Ateliers de Rennes pour échanger sur les bonnes pratiques des autres !
Une édition qui donne à voir 13 résidences d’artistes en entreprises menées en France en 2018, avec le soutien de la DGCA. Elle sera un outil pratique et réflexif. Le projet de Virgil Fraisse SMW_S et film associé SEA-ME-WE 3 (câble sous marin à fibre optique et échanges culturels entre les pays connectés) réalisé à Singapour y sera notamment présenté.
Une seconde édition retracera les 9 résidences que nous avons initiées et coproduites cette année dans le cadre de Quel Amour !
Notre Soirée Coup de Cœur en novembre avec nos nouveaux lauréats dont les noms vont être dévoilés.
Erik Bullot - Langues des oiseaux, Delphine Gatinois - La marchandise du vide, Camille Llobet - Sténoglossie, Gethan & Myles - Lazare, Méditerraner, Pierre Beloüin, Hifiklub et Olivier Millagou - Californie française,Julien Prévieux - Off balls, books and hats
Depuis 2003, une même vision du lien indéfectible entre l’art et l’entreprise anime les membres de Mécènes du sud qui ont pour objectif d’être des mécènes légitimes, éclairés et éclaireurs.
En savoir plus sur le Réseau et les actions de Mécènes du Sud :13007 Marseille
34000 Montpellier Actuellement : le collectif WONDER invité, prochains interviews.