Fotofever, encore la fièvre ? Et Offprint élargi

©Jean-Michel André Juliette-Andréa Elie Dick Inge Gilles Coulon Isa Ho Edouard Taufenbach Uma Kinoshita.

4è édition de Fotofever Carousel du Louvre, sous la direction artistique de Baudouin Lebon (longtemps à Paris Photo) avec les composantes "catch the fever" que l'on retrouve auxquels s'ajoutent cette année la plateforme Fotoweb et la visite guidée Fotowalk. Le Fotoprize remporté par Juliette-Andréa Elie lui offre outre une exposition au sein de la foire et de la galerie Baudoin Lebon début 2016, une publication dans Fisheye et l'Oeil de la Photographie et une vidéo produite par l'agence coandco. Son travail remarqué par un jury composé de : Nathalie Gallon (conseillère artistique), Ericka Weidmann (rédacteur en chef l'Oeil de la Photographie), Laure Fauvel (lauréat 2014), Baudoin Lebon (galeriste), Eric Karsenty (rédacteur en chef Fisheye) et Olivier Conan (président agence Coandco), cherche à reprodduire les atmosphères atmosphériques de paysages à partir d'un papier calque Pergamano (papier parchemin inventé au XVè siècle). Le résultat est subtilement poétique. Parmi mes autres coups de coeur : Gilles Coulon de l'excellent collectif Tendance Floue que je retrouve avec plaisir dès l'entrée de la foire avec ces saisons et témoignages de terriroires, Isa Ho chez la tawainaise Double Square avec son utilisation de la technologie numérique comme un peintre, Vincent Fillon à la parisienne littlebig spécialiste de l'architecture et de l'entre deux, Solène Ballesta et son approche intimiste de la vanité contemporaine (La micro galerie), Mélanie Peduzzi chez la belge Arielle d'Hauterives et ses performances intimistes à partir de l'écriture, Guillaume Robert et sa vision possible de l'arcadie chez la lyonnaise Françoise Besson ou Jean Michel André aux Bains Révélateurs de Roubaix et sa vision désenchanté du sud espagnol après la crise de 2008. Ne pas manquer également les "tips" d'Agathe Gaillard et le nouveau focus de la collection de Galila Barzilaï Hollander autour de l'assise.

Après Offprint London à la Tate au printemps, c'est à Paris à l'école des Beaux Arts que les éditeurs de l'art contemporain élargi à la musique et au graphisme reviennent. L'ambiance est pointue et bon enfant parmi ces 125 participants de 20 pays différents. Depuis la 1ère édition au Père Lachaise lancée en 2010 par Yannick Bouillis, libraire aux Pays Bas, un certain professionnalisme s'installe même si l'énergie de départ reste bien présente. L'évolution du rôle du graphiste perçu également comme curateur aux Pays Bas explique une partie du succès du livre d'art dans ce pays. Une grande porosité des catégories s'observe ici aussi : l'artiste devenant éditeur,le photographe curateur etc...Diversité des pratiques éditoriales et émergence au rendez-vous !

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Offprint Paris 2015 - Offprint Paris