Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

All Over Drawing, Paris et le dessin !

par Marie de la Fresnaye 27 Mars 2019, 23:05 Dessin Art contemporain Foires

©Arnaud Labelle-Rojoux,Léa Belooussovitch, Nazanin Pouyandeh, Mathieu Bonardet, Nathalie Duivenvoorden, Susanna Inglada.©Arnaud Labelle-Rojoux,Léa Belooussovitch, Nazanin Pouyandeh, Mathieu Bonardet, Nathalie Duivenvoorden, Susanna Inglada.
©Arnaud Labelle-Rojoux,Léa Belooussovitch, Nazanin Pouyandeh, Mathieu Bonardet, Nathalie Duivenvoorden, Susanna Inglada.©Arnaud Labelle-Rojoux,Léa Belooussovitch, Nazanin Pouyandeh, Mathieu Bonardet, Nathalie Duivenvoorden, Susanna Inglada.
©Arnaud Labelle-Rojoux,Léa Belooussovitch, Nazanin Pouyandeh, Mathieu Bonardet, Nathalie Duivenvoorden, Susanna Inglada.©Arnaud Labelle-Rojoux,Léa Belooussovitch, Nazanin Pouyandeh, Mathieu Bonardet, Nathalie Duivenvoorden, Susanna Inglada.©Arnaud Labelle-Rojoux,Léa Belooussovitch, Nazanin Pouyandeh, Mathieu Bonardet, Nathalie Duivenvoorden, Susanna Inglada.
©Arnaud Labelle-Rojoux,Léa Belooussovitch, Nazanin Pouyandeh, Mathieu Bonardet, Nathalie Duivenvoorden, Susanna Inglada.©Arnaud Labelle-Rojoux,Léa Belooussovitch, Nazanin Pouyandeh, Mathieu Bonardet, Nathalie Duivenvoorden, Susanna Inglada.©Arnaud Labelle-Rojoux,Léa Belooussovitch, Nazanin Pouyandeh, Mathieu Bonardet, Nathalie Duivenvoorden, Susanna Inglada.

©Arnaud Labelle-Rojoux,Léa Belooussovitch, Nazanin Pouyandeh, Mathieu Bonardet, Nathalie Duivenvoorden, Susanna Inglada.

Paris met le cap sur le dessin cette semaine et tout le mois avec l'équipe pionnière de Drawing Now qui a ouvert le bal au Drawing Lab autour des expérimentations très audacieuses de l'artiste autrichien Nikolaus Gansterer qui performe lui-même ses créations.
Christine Phal et sa fille Carine Tissot, se réjouissent de cette vitrine qui pousse les limites du medium selon leur positionnement depuis le départ. 
 
Drawing Now, 13ème édition 
Plus de 300 artistes, 71 galeries et 15 pays donnent à voir le meilleur du dessin contemporain avec comme mot d'ordre : on passe à l'action ! Des performances quotidiennes viennent ainsi compléter la programmation conçue par Joana PR Neves, directrice artistique de la foire. Si l'empreinte de Philippe Piguet est encore forte en particulier avec Drawing Masters, il n'agit plus en tant que directeur artistique.
 
Coups de coeur 
Secteur général :
-Tous au Bar avec Loevenbruck !
Voilà qui tranche avec les stands habituels et sous couvert de la convivialité les 4 compagnons réunis : Willem, Mayaux, Vuillemin et Labelle-Rojoux rejouent l'un des grands lieux de l'histoire de l'art, ces tavernes, bistrots, brasseries ou s'écrivent et se dessinent sur le zinc de vrais morceaux de bravoure.
 
-Jürgen Klauke, Suzanne Tarasiève galerie
La question du genre, du sexe, de la chair pour cet artiste majeur du Body Art. Parallèlement au medium photographique le dessin lui permet d'interroger l'intégrité physique et psychologique par ces prothèses et organes comprimés, empêchés, fantasmés.
 
-Gilgian Gelzer, galerie Jean Fournier et en parallèle au musée des Beaux Arts de Caen
Question de la performance du corps de l'artiste qui travaille debout ou au sol et se mesure à l'espace. Adoptant les couleurs du bleu au rouge, son geste circulaire forme des nœuds ou entrelacs jusqu'à saturation. Un véritable corps à corps. 
 
-Katrin Bremermann, galerie Martin Kudlek Cologne et au Goethe Institute
Le plein et le vide, le courbe et le droit, le monochrome et le minimalisme, autant de pôles contraires qu'elle sait réconcilier.
Présentée en dialogue avec German Stegmaier.
 
-Gabrielle Conilh de Beyssac, Joachim Bandau et José Loureiro (Master Now) par Maubert galerie
Les sculptures mobiles de Gabrielle testent la physicalité du spectateur et le prolongement du dessin dans l'espace.
Joachim Bandau qui appartient à la génération minimaliste, contemporain de Richter ou Beuys, après avoir réalisé des sculptures en forme de Bunkers en pleine guerre froide, se lance dans un travail patient d'aquarelles opacifiés par des strates de peinture diluée.
José Loureiro qui est présent dans les collections prestigieuses de la Fondation Gulbenkian ou du Centre Pompidou, s'inspire de sa lecture de Guerre et Paix de Tolstoï et du poème de Cesario Verde "Deslumbramentos". Ses dessins se focalisent sur 4 mots : "bouvreuil", "filament", "arceau" et "synapse-morte".
 
 
-Lucie Picandet chez Nathalie et Goerges Vallois PRIX DRAWING NOW ! (à l'heure où je boucle l'article)
Doublement présentée en solo show et dans l'exposition collective à la galerie "Ladies Only"ses broderies et ses aquarelles ont laissé place pour Drawing Now à des "mots d'émotion" ou "emophones". Des cailloux qui tombent de la bouche, en devenir. Comme une langue préhistorique. Elle joue volontiers avec l'envers phonétique. Un beau chemin parcouru depuis la Bourse Révélation Emerige !
 
-Mathieu Bonardet, galerie Jean Brolly
Le mouvement du corps, la trace de l'action, la répétition, le geste autant de paradigmes qui entrent dans la pratique minimale de cet artiste qui privilégie la mine graphite dans une troublante partition. Filmées ses actions font partie de la programmation performative continue au niveau -1.
 
Yoan Beliard, Reiter gallery Berlin
Les masques du "réalisme fantastique" du Frac Provence Alpes Côte d'Azur découverts ce week-end toujours si efficaces avec leurs pupilles en miroir.
 
-Nazanin Pouyandeh, Sator galerie (sélection prix Drawing Now)
Métissages hauts en couleur pour l'artiste iranienne qui n'hésite pas à invoquer le désir et le corps dans de troublantes allégories chimériques où l'ange et la bête se côtoient. 
 
-Friedrich Kunath, VNH galerie, nominé pour le prix Drawing Now et le 12ème prix Guerlain,
Collages gourmands et télescopages surréalistes, on dirait du Caspar Friedrich à la sauce kitsch. Un monde désenchanté.
 
-Katharina Ziemke, galerie Isabelle Gounod
A partir de la technique de dessin à l'encre sur papier de riz, relativement instable, elle développe un sentiment de flottement, de dissolution de l'image. "Storm" renvoie à toute une iconographie romanesque et tragique, entre ombre et lumière, couleurs et noir absolu.
 
-Raphaëlle Peria, galerie Papillon
De retour du Cambodge, ruines de Koh Ker, classées patrimoine mondial de l'Unesco, la jeune artiste choisit les photographies qu'elle va ensuite oblitérer par différentes opérations de grattage et rehausser d'or. Une approche minutieuse qui rejoue le fonctionnement de la mémoire, entre manques et ajouts. Découverte à la Bourse Révélations Emerige par Gaël Charbau elle est promise à un vrai succès.
 
-Léa Belooussovitch, Paris Beijing galerie
Egalement repérée par la Bourse Révélations Emerige, Léa Belooussovitch part d'une image documentaire violente et tragique qu'elle transpose sur feutre à l'aide d'un dessin au crayon de couleur à main levée. Opérant une dissolution du motif de départ l'image source devient comme diluée et fantomatique interrogeant notre rapport au flux constant d'actualités et juste distance.
 
Hippolyte Hentgen et Thomas Lanfanchi, Semiose galerie
Collages et citations pour le duo, recyclage sans hiérarchie où le dessin agit comme un liant entre toutes ces images passées au filtre de leur cerveau.
Les dessins de Thomas Lanfanchi à partir de récupération d'enveloppes administratives de villes joue sur des matériaux pauvres sur lesquels il projette toute une fantasmagorie organique. 
 
Insight et Process : -1
Il ne faut surtout pas faire l'impasse du sous sol où est proposé le programme des
performances cette année, de façon à drainer plus de visiteurs.
 
Nathalie Duivenvoorden, Janknegt gallery (Pays Bas)
Elle a l'art de parer de romantisme les détails banals du paysage urbain captés à l'appareil
photographique dans un 1er temps au lever du jour ou au crépuscule, entre chien et loup.
Puis elle les retravaille avec des crayons de couleur, ajoutant l'épaisseur de la solitude et de l'instant.
 
Susanna Inglada, galerie Maurits van de Laar
Son installation regarde du côté du théâtre qu'elle a étudié à Barcelone, de grandes
silhouettes noir et blanc qui surgissent et s'agitent sur fond d'épisodes historiques dramatiques. 
 
Klaas Vanhee, Galeria Silvestre, Madrid
Une pratique quotidienne et trivialité héritée des maîtres flamands.
 
The Drawer (Barbara Soyer)
le #16 avec une couverture d'Alexandre Benjamin Navet est un must have !
 
Drawing Now Art Fair
jusqu'au 31 mars
Entrée 16 /9 € (un prix qui enfle un peu !)
11/20h
 
Salon du Dessin et 12ème Prix Guerlain, les 3 nominés :
-Jérôme Zonder connu pour ses plongées hyperréalistes et virtuoses, compulsives et polyphoniques où interviennent plusieurs registres d'écriture formelle. Petit fils de Dürer et de Crumb il nous avait scotché à la Maison Rouge avec son labyrinthe initiatique Fatum.
A présent chez Nathalie Obadia après qu'Eva Hober l'ait lancé.
-Friedrich Kunath (VNH galerie) entre scène californienne et romantisme germanique
-Claire Morgan (Karsten Greve) associés à ses sculptures les dessins forment un tout
 
jusqu'au 1er avril
12/20 h
15 €
 
 
Du côté des galeries, à quelques pas de là..: Juul Kraijer chez les Filles du Calvaire, Nemanja Nikolic à la galerie Dix9 et Abdelkader Benchamma chez Templon
 
Les Off, D Dessin on repassera c'est à Anti-Chambre que tout se joue !
D Dessin ayant décidé de revoir sa liste d'invités et malgré le soutien apporté aux éditions précédentes je ne fais pas partie des happy few, on passe donc et cap sur l'hôtel La Nouvelle République pour Anti-Chambre Acte 1. 
 
8 chambres/ 8 projets/ 8 commissaires
Elise Beaucousin / Pauline Lisowski
Corine Borgnet / Isabelle de Maison Rouge
Anne-Lise Broyer / Audrey Bazin
Anne-Valérie Gasc / Sally Bonn
Aï Kitahara / Rahma Khazam
Mïrka Lugosi / Thibaut de Ruyter
Aki Lumi / Qing Ding
Haythem Zakaria / Marion Zilio
 
Visites sur inscription à patir de vendredi. Suspens..
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires

Haut de page